Fantasia dans le Bayou

ATOMIK CIRCUS
Le retour de James Bataille.

James Bataille (Jason Flemyng) est un poissard. Un vrai.
Lorsqu'il se pointe à Skotlett City, un trou embourbé profondément dans le bayou, c'est pour réaliser une cascade à l'occasion de l'ouverture du grand festival de la tarte à la vache.
Las, à peine arrivé, il commence par compter fleurette à Concia (Vanessa Paradis) sous l'oeil courroucé de Bosco (J.-P Marielle), son père, un tyran domestique et le maître absolu de Skotlett City... car patron de l'unique débit de boissons et motel du bled. Même les flics lui mangent dans la main.
En bon poissard, Jimmy foire sa cascade et pulvérise le bistrot de Bosco. Arrêté, il écope de 133 ans de prison pour attentat terroriste. Le juge était un cousin de Bosco.
Mais Jimmy se languit trop de Concia et s'évade le jour même où, coïncidence, un météorite s'écrase près de Skotlett City, bourré de spores extra-terrestres qui contaminent Alan Chase (Benoît Poelvoorde) , un imprésario arriviste et libidineux débarqué par hasard dans le secteur et tombé sous le charme de Concia.

L'oeuvre des frères Poiraud (!) se situe entre Fantasia chez les ploucs, Mars attacks et Délivrance. Pour l'apprécier, il faut adhérer à l'esprit barré qui guide ce récit : les ploucs de Skotlett City sont graves de chez graves, les aliens sont monstrueux, les effets gore sont grand-guignolesques... ce qui n'empêche pas l'histoire de se tenir : on suit les pérégrinations de James Bataille dans le bayou (superbement photographié) venu chercher sa petite amie et affrontant, au final, une invasion extra-terrestre qui menace de contaminer toute notre dimension.

Le film est truffé de références aux séries B de SF et de fantastique et aux thrillers (Psychose, Terreur Extra-terrestres, Les Dents de la mer...) Même s'il présente des spécimens d'humanité gratinés, il n'est jamais ridicule : les frères Poiraud savent tenir une caméra et ils ont apporté un grand soin aux décors, aux effets spéciaux, à la distribution (on retrouve même Venantano Venantini, le Pascal des Tontons flingueurs) et au montage. Au final, une série B agréable, même si on peut déplorer un rythme parfois un peu lent et une fin ouverte qui est loin de répondre à toutes les questions...

C'est quoi, la tarte à la vache ? :?: :roll: