Ne le cherchez pas chez votre disquaire...
Il s'agit de l'une des dernières création de
Jack Kirby publiée en France par Arédit en mars 1983. (Collection Artima.)
Couverture du premier album.Deux albums paraîtront seulement.
Manque de succès commercial ou arrêt prématuré de la publication aux Etats-Unis ? Arédit ne fournira aucune explication.
NB. Le second album sera lettré à la main, alors que le premier "bénéficiait" d'un lettrage machine.Couverture du second albumLe récit.Le Capitaine Victory lutte dans l'espace contre une race nomade d'insectoïdes qui dévaste les planètes qu'elle colonise, les vampirisant littéralement. Leur prochaine cible étant notre planète, ses hommes et lui vont tenter de nous préserver du péril.
Capitaine Victory prêt au combat !Ce n'est pas la série par laquelle il faut commencer pour découvrir l'oeuvre de Kirby. Le scénario n'est pas très original. On a même le sentiment que le King recycle ses créations : les insectoïdes rappellent les Hommes insectes de New Gods, Lightning Lady, Hela et toutes les déesses fatales apparues dans Thor, l'un des lieutenants du capitaine à la tête de Triton des Inhumains, un autre, celle des Hommes-lion de Kamandy, le capitaine lui-même, celle d'Ikaris des Eternals...
Les insectoïdes attaquent...Quant au dessin... Est-ce le format ? L'encrage ? Il souffre de la comparaison avec les travaux du King sur les Fantastiques, les publications récentes de Machine Man dans Titans ou avec les petits formats que l'on trouvait alors chez les bouquinistes, reprenant New Gods, Demon ou Eternals... (Il est vrai que les dessins de Kirby sont particulièrement beaux en noir et blanc...)
Les choix de narration eux-mêmes sont surprenants, alternant pleine-page, voire double pleine-page avec des planches surchargées de vignettes...
Une planche dense...Le lecteur reste donc un peu sur sa faim... Même si c'est du Kirby... Mais, comme pour
Silver Star qui sortait en kiosque à la même époque, on avait le sentiment que le King, lassé, avait fait le tour de la question dans le domaine de la BD, qu'il n'avait plus rien à prouver et qu'il ne produisait plus que mécaniquement afin d'assurer un peu mieux sa retraite...
Dernière planche publiée en France...
Quelle sera l'issue du combat ???Chose curieuse, l'édito de
Métal Hurlant évoquait la dernière bande du King comme étant une provocation des "Vieux" contre les effets de mode des "jeunes"... Peut-être un moyen détourné de rendre hommage à un artiste que la revue n'avait pas reconnu lorsqu'il était le plus créatif ?
(Je vous ai dit que j'aimais pas trop Métal Hurlant ?)L'édito de Métal Hurlant.(Humpf ! Joe Staline !... Moi, j'ai qu'à prendre Pinochet pour pseudo !!!)