Tokyo Storm Warning est une mini-série scénarisée par
Warren Ellis et sortie en 2003 sous le label
Cliffhanger.Dessins de
James Raiz et encrage de
Andrew Currie.
L'histoire :
Uchronie.
En 1945, le gouvernement américain est informé que le Japon est en mesure de fabriquer une bombe atomique. Le 6 août 1944, Tokyo est bombardée.
Eiko. Celui par qui tout arrive. 2003, Zoe Flyn arrive à Tokyo.
Tokyo : une mégapole densément peuplée dominée par la Storm Tower, en rouge.Elle est accueillie par Renji Yamashiro. Elle doit participer au programme Tokyo Storm Warning dans le cadre d'une coopération entre les Etats-Unis et le Japon.
Zoé rencontre Renji.Elle est fraichement accueillie par le docteur Sakaï (!) qui s'occupe du projet.
Oui, le docteur Sakaï est un sale c...A peine arrivée, Zoé doit prendre part à la défense de la ville, attaquée par un monstre géant.
Une "injection" du pilote dans sa machine de combat qui n'est pas sans rappeler EvangelionL'Archangel(!), le fruit des amours cachés entre Gundam et Bibendum ?Un monstre qui n'est pas sans évoquer King Ghidorah, l'antagoniste tricéphale de Godzilla qui devint un monstre cyborg dans les années 90.Après un âpre combat, le monstre est détruit.
Les civils ne sont pas épargnés par les combats.Renji dresse pour Zoé un historique du projet Tokyo Storm Warning. Depuis les années 50, les monstres et les robots qui défendent la ville surgissent de façon inexplicable : d'abord les
Hypermen, des robots intelligents capables de changer de taille, dans les années 50 puis le
Mégashogun dans les années 70 - devenu inopérant dans les années 90 et remplacé à son tour par les trois
Archangels.
Le Mégashogun. Il fait partie du décor.On ignore d'où ils viennent, comment ils fonctionnent et pourquoi ils cessent de marcher. Juste qu'ils sont là lorsqu'il le faut pour détruire les monstres géants qui attaquent la ville. leur cible est la Storm Tower qui a été bâtie sur le Ground zéro, là où la bombe atomique est tombée. La Storm Tower tire son énergie d'un mystérieux sarcophage construit à l'emplacement du Ground zéro et sur le secret duquel le docteur Sakaï veille jalousement. D'après Kishitani, le 3e pilote des Archangels, le Japon paie les horreurs commises pendant la guerre par ses armées.
Une nouvelle attaque survient.
Les pilotes se préparent à un combat décisif.
Cette fois, les monstres sont trois !
Au milieu, Gamera qui fait des heures sup' au noir ! A l'arrière plan, visez l'allure de/des skylines.
Ce que j'en pense.Ellis s'essaie au récit de robots géants.
Grâce à un artifice de scénario, il parvient à relier l'apparition des monstres et des robots (ainsi que leur évolution, d'Ultraman à Evangélion en passant par Mazinger) à un évènement uchronique (le bombardement atomique de Tokyo.) Les amateurs du genre pourront apprécier les références et la mise en abime du genre (le bombardement d'Hiroshima et Nagasaki étant à l'origine de la mythologie des grands monstres, en particulier Godzilla) mais resteront un peu sur leur faim.
En effet, l'essentiel des numéros est occupé par des scènes de combats dantesques au détriment du développement de l'intrigue, un peu trop vite résolue à mon goût. Faute de développer les personnages (Zoé, la fille têtue à qui on ne la fait pas, le docteur Sakaï, aussi caricatural qu'un méchant dans un film de Boisset...) et l'univers, on ne s'intéresse que peu aux enjeux.
Et Boum ! Dans Tokyo Hotel !Le graphisme est par ailleurs trop chargé. On a la sensation d'étouffer. Chaque mouvement des belligérants s'accompagne de destructions d'immeubles et les civils récoltent leur compte de moellons, de mètres cubes d'hémoglobine et de tripes de monstres et de douille de balles géantes ! Une violence exacerbée censée dissimuler le manque de développement du scénario ?
Une curiosité, donc, mais qui ne satisfera pas pleinement l'amateur de robot et de monstres nippons...
On ne s'est pas croisé dans le Godzilla d'Emerich ?