Exoman est un téléfilm américain de SF qui aurait dû, probablement être le pilote d'une série... qui ne vit jamais le jour (ne pas confondre avec Automan dont la série vit, malheureusement le jour. Je sais, ça empire.)
Un Exoman de passage en quelque sorte.
Le synopsis : un professeur d'exobiologie (c'est une discipline hypertrapue qui consiste à animer des corps métalliques avec des électroaimants - je sais, dit comme ça, on se demande comment il a obtenu sa bourse d'études) assiste à un braquage de banque. Témoin à charge lors du procès d'un malfrat, il est brutalement agressé par un complice et perd l'usage de ses jambes.
Je sais, c'est triste et injuste.
Où va le monde ?
Heureusement, il trouve alors dans l'adversité un nouveau champ d'expérimentation pour ses recherches (voir plus haut) et fabrique un exo-squelette grâce auquel il pourra remarcher : voyez plutôt.
(Bon, en fait, on ne vois pas grand'chose mais je suis sûr que vous appréciez la bande son furieusement seventies.)
Déguisé en gros suppositoire métallique, il met donc son agresseur à la raison... Mais manque d'étouffer dans son armure. Qu'importe, il poursuivra les commanditaires du crime et parviendra après une fougueuse (et brève) intervention à s'emparer des documents compromettant qui les accusent, faisant au passage la démonstration de la capacité de son exo-squelette à défoncer les murs et à encaisser les chocs frontaux de véhicules.
L'aventure s'achève avec la satisfaction du devoir accompli, de la justice enfin rendue et dans l'attente d'une promo sur les pneus de chaises roulantes.
Le téléfilm, diffusé pendant les vacances d'été au début des années 80 - une première programmation, un samedi soir, semble avoir été annulée -, souffre de trop longues scènes d'exposition alors que les scènes d'action, plutôt bien réalisées, sont trop brèves pour combler l'attente du public.
Cette adaptation du concept de justicier en armure transistorisée précède néanmoins l'arrivée des sentaï à la télévision française.