The Spirita déjà eu l'honneur d'une première adaptation télévisée en 1987, diffusée dans nos contrées d'abord sur Canal Plus puis sur la cinq, sous le titre "Un héros pas comme les autres" en ce qui concerne cette dernière.
Le synopsis :Le policier Denny Colt arrive trop tard pour sauver son mentor et ami de la pègre. Il jure de le venger car c'est un Denny de justice. Présumé mort, il revient à Central City sous une identité d'emprunt, celle du Spirit. Dès lors, dans un joli costume bleu et grâce à un loup qui dissimule son identité, il lutte contre le crime, laissant le commissaire Dolan perplexe, et la fille de celui-ci pas insensible. Finalement, il parviendra à contrecarrer les plans de P'Gell et s'apprêtera à vivre de nouvelles aventures...
qui ne furent jamais tournées.
Mais, chut, c'est secret.Dans le rôle du
Spirit, on retrouve l'acteur
Sam Jones, qu'on pensait caramélisé depuis sa prestation croquignolette en
Flash Gordon dans la space opérette produite par Dino de Laurentiis.
Flash, Savior of the universe (mais pas du box office.)Force est de reconnaître que son "jeu" se prête bien aux intentions de la réalisation qui oscille entre la parodie et l'ambiance d'un récit policier classique - bien qu'atypique puisqu'introduisant un héros "costumé".
En effet, il difficile de faire fonctionner au premier degré un héros comme The Spirit dans un contexte réactualisé (celui des années 80.) Ambigüité soulignée par une réplique d'Ebony : "si tu veux vraiment faire peur aujourd'hui, mets plutôt un masque de hockey."
Le film souffre donc de cette hésitation permanente sur le ton à donner à l'histoire : 1er degré/distancié ou parodique. Certaines séquences évoquent
Batman (cuvée 60's), d'autres
Miami Vice.
Savoir trouver le juste équilibre...Le film mélange les prises de vue en extérieur et en studio (la crypte de Wildwood fait d'ailleurs outrageusement penser à un plateau de télévision !) ce qui ne contribue pas à l'homogénéité de l'ensemble. Cependant, il faut signaler le remarquable travail de photographie qui fait ressortir des couleurs très vives et donne à l'ensemble un rendu visuel proche d'une bande-dessinée.
En revanche, pas de titre intégré dans le paysage : les réalisateurs des années 80 ne disposant pas des moyens de l'infographie d'aujourd'hui. (Et les peintures sur verre, c'est cher !)
Quant à Sam Jones, on le revit en sous-Mad Max dans une Glenlarsonnerie de la fin des années 80,
Highwayman/
Police 2000 chez nous.
Oui, ça fait peur.