La case mémorable

J' adore Hopper ! Le contraste décuplé sur la BD accentue encore la référence !

Hermann s'inspire de Nighthawks d'Edward Hopper dans son album Liens de Sang (Le Lombard, septembre 2000) sur scénario de Yves H.



Dessins superbes.
Scénario oubliable.

So beautifull...

C'est de toute beauté :)

Leto du forum superpouvoir.com a écrit:

Oeming fait de même dans Powers

Jim Lainé du même forum a écrit:

Et David Mazzucchelli, de manière plus détournée (voir le nom du bar) mais quand même évidente, dans BATMAN : YEAR ONE.






Avant lui, Howard Chaykin (oui, je sais qu'il y en a parmi vous qui n'aiment pas, oui, toi, là, au fond…) avait joué sur la référence (là encore, voir le nom du bar).




Et plus récemment, Rodolfo Migliari avait fait une cover de COMMON GROUNDS sur le sujet, et là, la référence est presque mot à mot :




Jim

Si ça, c'est pas de la synergie. :D

Décidément, une source d'inspiration pour beaucoup !!!

mario du forum Pimpf a écrit:

Kirby dans toute sa splendeur et en grand format. La pleine page de la Sentinelle Kree est une image gravée dans ma mémoire à tout jamais.

Dans l'album FF Lug, La Citadelle.

Dardevil et les crocodiles.

Dardevil 247 présente un récit singulier par Ann Nocenti et Keith Giffen (encrage de Dave Hunt).



Dans cette histoire de traque d'un agent spécial renégat dans les égouts de Big Apple, c'est surtout la partie graphique qui retient l'attention.



En effet, Giffen adopte un style inhabituel que d'aucuns ont comparé à celui de l'Argentin Muñoz.



Un dessin stylisé, avec des oppositions noir et blanc marquées, un recours au gaufrier avec parfois jusqu'à neuf cases par planche (alors que les dessinateurs tendent à réduire leur nombre), beaucoup d'audaces graphiques destinées à faire partager le trouble intérieur de cet homme traqué, modifié pour libérer les capacités mentales enfouies dans son "cerveau reptilien" (ce qui doit expliquer son contrôle sur les crocodiles vivant dans les égouts de New-York...)



La Veuve noire demande l'assistance de DD pour l'aider à arrêter ce dangereux fugitif : il mélange ses expériences passées et son vécu présent et peut tuer s'il se sent menacé.



Finalement, le tandem parvient à le neutraliser sans (trop de) violence pour lui permettre d'être soigné.

... je ne vois pas tes images...

Moi si !

Rubyna a écrit:

... je ne vois pas tes images...

Peut-être un problème de navigateur.
Essaie Firefox (l'arme absolue)

OK maintenant!!

Allez, dans Tueur de Cafards (Casterman, 1984) de Benjamin Legrand (sc.) et Jacques Tardi (d.), le tueur en question croise... Alack Sinner dans le métro.



Et dans Chewing Gun (Delcourt, 2002) de Ozanam (sc.) et Nicolas Lannoy (d.), Isaac O'Toole, le flic, croise le tueur.



Dans Tueur... Tardi et Legrand racontent l'histoire d'un exterminateur de cafards qui se trompe d'étage dans un gratte-ciel new-yorkais. Il arrive au treizième, un étage qui n'existe habituellement pas à New-York, superstition oblige. Il tombe sur le siège d'une organisation criminelle internationale. A partir de là, ses ennuis commencent.

Le temps d'une case onirique, le tueur de cafard s'identifie à un personnage de comic book et Tardi parodie le genre super-héros.



A noter, l'idée de l'organisation criminelle qui siège au treizième étage d'un immeuble a également été exploitée dans la série Des Agents très spéciaux (The Man From U.N.C.L.E.)

Comment j'ai appris le mot "tsunami"...

Dans Nova (Nova 18, Lug, juillet 1979), Griffe Jaune projette d'engloutir New-York sous les eaux.



C'est compter sans notre super-héros favori, aidé de Nick Fury et de ses p'tits gars du S.H.I.E.L.D. !



(Scénario de Marv Wolfman, dessins de Carmine Infantino, encrage de Tom Palmer)

New-York sera sauvé et les vilains vaincus.
En doutiez-vous ?

La BD, c'est bien mieux que la réalité.

Et la BD informe souvent bien !

Zaitchick a écrit:

Comment j'ai appris le mot "tsunami"...

Choix intéressant.

Dans ce genre de délire, mais pas tout à fait le même sujet certes, il est possible que tu puisses m'aider. Je cherche une "case mémorable", ça tombe bien, ou l'on voit une créature (croisement improbable entre une baleine et un marsupial) gigantesque attirée des fonds marins par Namor pour détruire New York.
Mon souvenir est relativement flou mais cette image m'avait marqué étant gosse. Il me semble que c'était dans un numéro de Nova mais suis loin d'être sur. Est-ce que cela te dis quelque chose?

C'était la première des histoires des FF avec Namor, qui est reprise dans la première intégrale en français.









Il s'appelle Giganto, le bestiau.
J'ai trouvé des versions plus modernes :

Top of the pop! C'est exactement ça! Merci!

La dernière image est surprenante. Il y a eu une remise au goût du jour de l'histoire?

Il semblerait.
(On recycle beaucoup dans les comics.)

Dans La Marque Jaune,



E.P. Jacobs rend hommage à M. le Maudit de Fritz Lang...



J'en parle ici à propos de ça

Dans Le Sidhe aux Mille Charmes, de Hübsch et Arleston (série Le Chant d'Excalibur, chez Soleil, les auteurs adressent un clin d'œil à Peyo.



Dans La Boîte Noire de Ferrandez et Benacquista chez Futuropolis /Casterman,



le héros fréquente le même parc que L'Outremangeur...



Un de leur personnage, incarné à l'écran par Éric Cantona...



Plus massif qu'ici...

Ca fait longtemps que je n'ai pas vu Eric Cantona.

Case de Michael Golden extraite de l'album X-Men 4, Au Royaume de Ka-Zar, Lug, 1983, p. 9 :



ça se passe de commentaire, non ? ;)

En 1934, Mickey Mouse, sous la plume de Floyd Gottfredson, affronte un étrange pistolero :

The Bat bandit !

Le Petit Bleu de la Côte Ouest est un roman de Jean-Patrick Manchette (Gallimard, Série noire, 1975) adapté par Jacques Tardi aux Humanoïdes Associés en 2005.

Le récit porte sur la fuite en avant d'un jeune cadre dynamique, Georges Gerfaut, témoin involontaire d'un règlement de compte, qui se trouve poursuivi par deux tueurs est qui disparaît plusieurs mois dans la nature. Personnage déboussolé à l'image de la société française dans les premiers mois du premier choc pétrolier.

L'un des tueurs, Bastien est un lecteur de BD populaires. (Ayant lu le roman il y a plus d'une vingtaine d'années, je n'ai plus en mémoire le texte original.)


© Tardi/Les Humanoïdes Associés

Si on reconnaît bien l'un de nos illustrés préférés, en revanche, certains détails chiffonnent... Pour commencer, la couverture, qui semble s'inspirer de celle-là :


© Sémic/Marvel

L’œil sagace du lecteur aura pointé la date de l'ouvrage, 5 février 1980... Nous sommes donc dans la décennie suivante ! (Et après le 2e choc pétrolier, celui de 1979, consécutif à la guerre Iran-Irak, lorsque Sadam Hussein était NOTRE ami, et celui des Américains, mais je m'égare...) Par ailleurs, on reconnaît derrière Bastien les figures des héros et vilains du journal : Docteur Octopus, l'Homme-Sable, l'Araignée, Iron Man, Thor, Daredevil... Tous des personnages Marvel. Pas de trace en revanche de Captain Marvel dont les aventures étaient effectivement publiées par les éditions Lug dans Strange en 1975, l'année de parution du roman, alors que Thor (dont les aventures sont alors publiées chez Arédit) n'apparaissait que sporadiquement dans la revue. En outre, l'Homme-Sable porte une tenue qu'il adoptera dans le Strange 119 (5 novembre 1979), c'est à dire 5 ans après l'action du Petit Bleu...

Mais quand se déroule exactement l'action du Petit Bleu... ?


© Tardi/Les Humanoïdes Associés

Lorsque Gerfaut se retrouve errant dans la nature sauvage, il lui revient le souvenir d'un western qu'il a vu l'automne précédent (nous sommes le 2 juillet) mais dont il ne se rappelle pas le titre. Il s'agit de celui-ci :


© ...

Or, le film est sorti en 1971...
Donc, nous serions en 1972 ?

"Le Petit Bleu... nous parlait... du temps d'alors, de la crise profonde d'un homme, reflet de celle du monde qui l'entourait..." nous dit la préface de François Guérif... Or, en 1972, nous sommes en l'an 3 du septennat pompidolien et la crise ne se fait sentir qu'en 1973 avec le choc pétrolier. Certes, à partir de 1971, le dollar flotte, c'est la fin du système de Bretton-Woods et le début de l'instabilité des monnaies (le fameux "serpent monétaire"), et dès la fin des années 60, le plein-emploi est remis en cause - "sans qu'il y ait des raisons de s'alarmer" assurait alors un jeune secrétaire d’État plein d'avenir du nom de Jacques Chirac - mais les gens ne s'en rendent pas compte. Tandis que lorsqu'ils font la queue à la pompe pour payer leur essence trois à quatre fois plus cher, là, ils constatent que l'époque des Trente Glorieuses (© Jean Fourastié) est terminée.

Donc, l'action se déroule-t-elle en 1972 ?
en1975 (an 2 du septennat giscardien) ?
ou en 1980 (moins 1 avant François Mitterrand) ?

La vérité est, qu'alors que tout le monde pense que Le Petit Bleu de la Côte Ouest est un de ces "romans noirs témoins de son temps" (dixit Manchette), il s'agit en fait... d'une uchronie !

(Le Petit Bleu... a été adapté à l'écran sous le titre Trois hommes à abattre, avec Alain Delon dans le rôle de Michel (!) Gerfaut - un film dans lequel, d'ailleurs, L'Homme du Picardie se fait sauvagement plomber... Delon jouant un héros... de gauche ! Là, on est carrément dans le registre du fantastique.)

J'ai trouvé ca vachement interessant :)