Mon premier
Spécial Strange est le numéro 20 (10 juin 1980, 5,00 Fr. giscardiens)
Revue trimestrielle à l'époque.
Un de mes copains l'avait acheté et la couverture m'avait fait envie : on y retrouvait des personnages familiers (Spidey, la Torche, l'Homme-sable) et d'autres moins (les Fils du Tigre - aucun rapport avec les Brigades !) qui se ruaient à la rencontre du lecteur dans un ensemble très dynamique.
Couverture de Frisano.Je n'étais pas familier des
X-Men, la série phare de la revue. J'ai expliqué ailleurs (*) à quel point la première page m'avait marqué. Les X-Men étaient séparés à la suite d'un affrontement avec Magnéto. Le gros de l'équipe se retrouvait en
Terre Sauvage.Le Monde perdu - voilà qui me rappelait de vieilles histoires de... Disney ! (**)
Là, ils font ami ami avec des autochtones mais Ororo est agressé par un autre habitant de l'extérieur, Karl Likos, alias...
SAURON !On était moins regardant sur les copyright à l'époque - la référence au Seigneur des Anneaux était revendiquée.Les X-Men triomphent du vilain mais
Ka-Zar, le seigneur de la Terre Sauvage s'interpose. Likos est sous sa protection. Il accepte de guider les héros vers la civilisation, mais auparavant, ils devront affronter la menace de l'Homme de Pierre, un dieu dément ressuscité par ses adorateurs fanatiques.
Byrne avait énormément de classe pour imposer les personnages. Que dire, sinon que j'étais séduit par le scénario qui mêlait action, aventure et fantastique, et par le graphisme de Byrne et Austin.
Le récit de
Spiderman met en scène le héros et des seconds couteaux confrontés à des vilains de seconde zone.
Présentation théâtrale.Le Grand Patron a capturé la
Torche et veut le vendre à la pègre, mais Spidey s'interpose, bientôt rejoint par des karatékas. Le Maître du crime, quant à lui, veut tirer son épingle du jeu. Juste après le résumé, le récit s'ouvre sur une double-splash page.
Les gangsters ont un look suranné, mais l'action l'emporte. Le graphisme du mésestimé Sal Buscema, embelli par Mike Esposito fonctionne. Et les dialogues, traduits par Lug et agrémentés d'argot, font mouche !
Pas révolutionnaire mais très sympa.
La
Chose rencontre
Daredevil... Enfin, Matt Murdock dans un premier temps.
Où l'on apprend que les Fantastiques se sont séparés ! Mazette, c'est comme si on m'annonçait la séparation des Beattles !La Chose cafarde et semble perdre le contrôle de sa force. le mobilier urbain en subit les conséquences.
D'où incarcération du vandale - et une identification pas piquée des vers.
Unusual suspect.Le récit est un procedural, comme dise les Américains, un récit de procès, au terme duquel Grimm est considéré comme un danger public et arrêté.
Mais Murdock/Dardevil subodore un complot ! Vicement la suite.
Beaucoup d'empathie pour la Chose dans cette histoire bien que son attitude d'auto-dénigrement puisse finir par agacer. La pilule passe grâce à l'humour des dialogues, là-aussi bien rendus par les traducteurs maison.
Bref, j'ai continué.
(*) Rubrique La Case Mémorable
(**) pareil.