Le Spécial Batman intitulé
Le Vengeur sort au mois d'avril 1985 chez Sagédition.
Scénario de Mike W. Barr et dessins de Michael Golden et Mike DeCarlo.
Le récit confronte Batman à sa contrepartie négative, The Wrath, la Colère en VF, ce qui explique son masque en forme de W (!)
Le héros...Tout comme le petit Bruce, le futur Wrath a vu ses parents abattus dans une ruelle... par un policier alors que, surpris en plein cambriolage, ils résistaient à l'interpellation. Pas de personnes compatissante pour recueillir l'enfant qui grandit en Maison de correction avant de devenir un criminel. Sa haine de la société le conduit à vouloir éliminer les représentants officiels de la loi les plus efficaces. Sa nouvelle cible : le commissaire Gordon.
Et son ombre...Batman fait échouer deux de ses tentatives. Il oblige le commissaire à se mettre au secret. Ne pouvant débusquer sa proie, le vilain enquête sur son protecteur et, grâce à leurs points communs, parvient à percer sa double identité. Il s'attaque alors à tout ce à quoi tient le justicier : le souvenir de ses parents (il saccage leur tombe), Alfred (qu'il moleste), Leslie Thompkins, la jeune femme qui avait la première réconforté Bruce enfant et qui, âgée désormais, demeure sa confidente (The Wrath la prend en otage.)
The Wrath n'est pas seul. Grayle Hudson, fille d'un truand abattu alors qu'il allait raccrocher, l'aime mais ne partage pas son obsession à mener sa vendetta à terme. Elle entreprend pourtant de l'aider à retrouver Gordon, espérant que sa vengeance consommée, ils puissent refaire leur vie.
Poupée de gangster gainée de cuir et grosses voitures... Les années Miami vice.Wrath perdra la vie, consumé (littéralement) par sa haine, laissant une Grayle désespérée dans les bras compatissants de Leslie.
Le scénario jouant sur les oppositions entre Batman et son double maléfique est assez convenu, mais il est néanmoins bien mené. Ce n'est pas le meilleur travail de Golden (secondé par DeCarlo) mais le dessinateur est assez rare pour qu'on apprécie ses prestations. Un album agréable, donc, agrémenté d'un bonus.
La réimpression d'un épisode classique de Doctor Fate (francisé en Docteur Destin et déjà présenté dans Batman géant 1) où le mage de Salem affronte un nécromant contrôlant un feu magique. Récit efficacement mené, sans fioriture, ce qui change des scénarii décompressés actuels. (scénariste non crédité, dessinateur H. Sherman.)