La Bataille des Planètes, le magazine.

La série La Bataille des Planètes démarre à la télévision française fin août 1979. La première chaîne française espérant égaler les records d'audience de Goldorak, place la série le mercredi, jour des enfants, en début d'après-midi...

Au mois de novembre, annoncé dans Les Petits Juniors de Télé 7 Jours qui propose une adaptation du DA pour les plus jeunes, paraît le magazine La Bataille des Planètes aux éditions Pressinter.



Norbert Fersen (*) en est le rédacteur en chef. Il signe les couvertures du magazine. Les bandes éponymes sont produites par le studio Match3 (**) D'excellente facture, les récits proposés racontent une histoire complète de 16 pages (à une pages près, le format comics d'alors) et sont fidèles à l'univers du dessin animé (enfin, à la version caviardée par Sandy Frank, qui détient le copyright, avec le robot 7 Zark 7...)

Les récits mettent en scène cinq jeunes super-héros qui luttent contre les forces du mal, en l'occurence la planète Spectra et ses leaders Sparok, la Suprême Clarté) et Zoltar. Ils sont aidés dans leur mission par le robot 7 Zark 7 qui opère depuis la base secrète Neptune et obéissent au chef de la sécurité, le docteur Cavelier. Leur vaisseau, le Phénix, est le fleuron de la flotte terrienne. Chaque épisode les confronte à un nouveau péril : piège ou nouvelle arme de destruction massive de Spectra qui affectionne les robots géants.

En dépit de la qualité graphique et rédactionnelle, le magazine ne connaitra que neuf numéros, sans doute peu porté par la faible popularité de La Bataille... qui passera pour un plagiat de Goldorak (un comble, la série est plus ancienne de trois ans que son rival !)

(*) Norbert Fersen est un dessinateur professionnel qui signera quelques albums et des adaptations de DA en bande dessinée comme Goldorak pour Téléjunior (l'épisode les Astrobulles, notamment, des couvertures, l'adaptation de la Bataille des Planètes en BD pour Les Petits Juniors... etc.)

(**) Difficile de savoir qui se cache derrière ce nom collectif, néanmoins trois noms apparaissent dans la signature d'une BD en "back-up" du magazine : Marin, Morel et Royer, qui réalisent une bande de western humoristique, "présentée par Match3", dont il sera ultérieurement question...

(à suivre...)

1- Alerte ! Danger lunaire.
Les bases terriennes sur la Lune sont détruites lors d'un raid des forces de Spectra. Zoltar fait installer sur la face cachée du satellites d'énormes réacteurs pour rapprocher la Lune de la Terre et provoquer des désastres. La force G est en alerte.
L'esprit des épisodes télévisé est plutôt respecté en dépit d'erreurs mineures (sur le design de certains méchas ou sur l'apparence de Cavelier dont la longue chevelure fait penser à un soixante-huitard sur le retour !)


Manque de documentation ou volonté d'apporter une touche personnelle ?
L'équipe créative "designe" une version modifiée de l'uniforme de la force G en combinaison spatiale.
De même, les uniformes des soldats de Spectra varieront d'un épisode à l'autre.

2- Le Piège.
La Force G participe à une course spatiale lorsque l'un des concurrent est détruit par... le Phénix ! Un nouveau plan ourdi par Zoltar pour discréditer ses adversaires.
Thème classique du double négatif... reproduit en dizaine d'exemplaires car Zoltar compte utiliser une flotte de Phénix pour conquérir la Terre. Le récit est la suite directe du précédent épisode auquel il est fait référence dans les premières pages. Le design du Tantale, le concurrent malheureux sera réutilisé par Fersen dans une autre BD de La Bataille des Planètes, pourLes Petits Juniors de Télé 7 Jours.


Découpage et angles de vue dynamiques pour les scènes d'action spatiales.

3- Les Boules mystérieuses.
Depuis quelques jours, un vent de folie semble souffler sur les cités terriennes qui sont en proie à des émeutes... Apparemment, la crise est lié à l'apparition de mystérieux globes flottants.


Un petit côté Roger Leloup dans le design ?

(à suivre...)

4- La traîtrise.
Sur le campus de l'université, Thierry fait la connaissance d'une nouvelle camarade. Il s'agit en fait d'un agent de Zoltar qui l'attire dans un piège.
Une influence très "comic book" dans ce récit : contrairement au dessin animé, les héros ont un semblant de vie privée et c'est sous leur identité civile/secrète qu'ils sont vulnérables. Le clou de l'épisode est un affrontement digne d'un combat de super-héros...


La preuve par l'image.

5- Le chevalier noir.
Attirée dans le désert du Sahara par la chute d'un météorite, la Force G est piégée dans une machine temporelle qui la renvoie à l'époque des Croisades où elle doit affronter le Chevalier noir, un gigantesque robot fabriqué par Zoltar.
De loin, le meilleur épisode. Le look du Chevalier n'est pas sans rappeler un certain seigneur de Sith. Le "visage" de Sparok est reproduit sur le bouclier du chevalier, l'équipe créative ne connaissant visiblement pas le logo de Spectra/Galactor.On se demande quand même pourquoi Zoltar ne s'est pas contenté de conquérir la Terre du passé plutôt que d'y téléporter la Force G pour y faire échouer son plan !


L'entrée en scène très dramatique du Chevalier noir.


6- Alerte aux robots.
Les robots domestiques terriens sont subitement pris de folie et saccagent des villes entières avant de disparaître. Une génération de robots particulière semble affectée, la 2003 ZK... Génération dont 7 Zark 7 fait partie !

7- Le Peuple sous-marin.
Les habitants de l'Atlantide viennent mettre en garde la Force G contre les agissements de Zoltar. Celui-ci recherche la base Neptune à bord d'un robot amphibie...
Fidèle à l'esprit du DA, le récit introduit un robot transformable : d'abord un crustacé qui devient un submersible puis un aéronef. Les Atlantes se déplacent dans des sous-marins baleines que ne renierait pas le Journal de Mickey...


8- Danger stellaire.
Zoltar utilise une gigantesque machine spatiale pour "charger" la Terre et Mars comme de gigantesques aimants afin qu'elles s'attirent mutuellement.
Une histoire assez peu palpitante. Une nouvelle occasion de tester les combinaisons spatiales de la Force G. Zoltar se fait rabrouer par Sparok qui veut conquérir la Terre et non la détruire.

9- L'Aigle Royal.
L'Aigle de Megemmont est une statue gigantesque qui fait la joie des touristes... Mais Zoltar l'a remplacé par une gigantesque machine de guerre qui frappe à la nuit tombée.
Un récit qui n'est pas sans rappeler un épisode du dessin animé où c'est une statue du Mont Rushmore qui s'anime...



Bien qu'annoncé, le 10ème numéro du magazine ne paraîtra pas, faute de succès. C'est bien dommage, car les adaptations étaient de qualité et les artistes qui ont colaboré à cet éphémère magazine n'ont pas à rougir de leur travail.

Par ailleurs, cinq albums hors série de La Bataille des Planètes sont parus, toujours aux éditions Pressinter.

(à suivre...)

Edités par Pressinter, les albums, au nombre de cinq sont de qualité et d'intérêt éthérogènes. Deux d'entre-eux sont des reprises de récits parus dans le magazine. Je me concentrerai donc sur les histoires originales.

Le premier album s'intitule Les Monstres de Zoltar. L'auteur de la couverture (N. Fersen ?) et les auteurs de l'album ne sont pas crédités. La 4ème de couverture ne mentionne que la date du dépôt légal, le 1er trimestre 1979, qui n'est pas la date de parution (plutôt la fin de l'année 1979, voire 1980.)



Le scénario n'est qu'un prétexte pour alimenter un récit en trois parties : Zoltar implante une base sur la Lune (quelle originalité !) pour attaquer la Terre. Il envoie successivement trois monstres qui seront tour à tour défaits par la Force G : une araignée...



Un golg... heu... dinosaure au corps en forme de soucoupe et à la tête en forme de perceuse (ce qui tombe bien puisqu'il attaquera par la voie souterraine)...



Et un humanoïde gigantesque pour la destruction duquel la Force G anéantira la base lunaire de Zoltar. Rideau.



Le dessinateur, que la modestie empêche de signer ses planches, est manifestement inspiré par les comics... Comme le montrent certaines vignettes : profusion de points noirs pour les dégagement d'énergie - ce qui économise les décors -, attitudes du monstre humanoïde, plus proche du géant costumé que du robot, expression des citoyens paniqués par l'attaque de leur ville... etc.

Le trait est néanmoins grossier, le design des monstres est trop basique, les visages trop grossiers... Quant à Zoltar, sa machoire est trop carrée par rapport à l'original (dont l'ambiguité plane quant à son identité : homme ou femme ?) Au final, un album que l'on peut se dispenser d'acheter.

(à suivre...)

Attention e-bayer, même si la paternité de l'album suivant est attribuée à N.Fersen, celui-ci ne signe que la couverture :


En effet, le contenu est l'oeuvre de B. Nicolas (scénariste ?) et J.-P. Bordier, dessinateur bien connu de nos service puisqu'on lui doit les Irréels (aventures d'un groupe de super-héros en back-up de Goldorak) et les derniers épisodes de Goldorak parus dans Téléjunior...

Nouveau récit en trois parties : un étranger arrive sur Terre, mais, se croyant agressé, s'enfuit et se jète dans les griffes de Zoltar qui le persuade que la Force G est son ennemie.


Par la suite, Zoltar neutralise des bases militaires grâce à des papillons-robots (!)


Mais où s'arrêtera-t-il ? Il ira jusqu'à prendre l'apparence de Thierry pour pénétrer dans la base Neptune, mais devra s'enfuir néanmoins...

Si l'on supporte le style de Bordier, ce récit est tout à fait correct, quoiqu'un peu simpliste : L'Etranger est trop prompt à faire confiance à Zoltar puis à la Force G, la ruse des papillons un peu grosse... L'histoire est néanmoins rythmée et permet de passer un agréable moment...


(à suivre...)

Le dernier album fait suite à l'arrêt du magazine est on y trouve trois épisodes réalisés par Match3, probablement prévus pour passer dans la revue.


Sur la couverture, fersen reprend le Zoltar du premier album... Un mâle, assurément.

Le Piège.
La Force G assiste au lancement d'un vaisseau d'exploration dont l'équipage, plongé en hibernation, doit se réveiller une fois parvenu à sa lointaine destination. C'est compter sans Spectra qui intercepte l'astronef pour le renvoyer à l'expéditeur en escomptant un maximum de dégats.

Thème classique du voyage dans l'espace. Lecture agréable.


Corola, planète condamnée.
Prévu pour le numéro 10 du magazine, cet épisode transporte la Force G sur la planète Corola, alliée de la Terre menacée par Spectra. Zoltar a construit une gigantesque taupe qui lui permet de s'emparer du riche minerai de la planète sans se préoccuper du préjudice infligé aux habitants de la surface, dont les villes s'effondrent comme des châteaux de cartes !

La planète Corola est composée d'anti-matière, un autre thème classique de SF. C'est la première fois que la Force G apporte son aide à un peuple extra-terrestre et pour cause ! Dans le dessin animé, l'action se déroule presqu'exclusivement sur Terre, ce sont les bidouillages des Américains qui font croire que la Force G voyage à travers l'espace. La VF n'est pas en reste, avec le "Marché Commun Intergalactique" (sic !) Nouvelle apparition d'un robot transformable : la taupe peut se changer en rapace ou en une nuée de modules pour échapper au Phénix.


L'attaque des crabes géants.
Zoltar transforme d'inoffensifs crabes en mutants gigantesques. La Force G déjoue une nouvelle fois ses projets...

De nouveau, les auteurs s'inspirent d'un thème classique de la SF (surtout popularisé par le cinéma paranoïaque des années 50, des films dont La Bataille des Planètes est un descendant, après tout), l'agression animale conjuguée avec le gigantisme... Mais là, aucun déréglement dû à l'inconscience de l'Homme (pollution, radioactivité, effets secondaires d'expériences contre nature...), juste un nouveau mauvais coup de Zoltar assisté d'un scientifique dévoyé, le docteur Crabotin !


Ainsi s'achève ce rapide tour d'horizon des bandes dessinées adaptant les aventures de la Force G, en dehors des récits pour les plus jeunes et des livres illustrés. Un bilan globalement positif en dépit de quelques ratés. Deux autres albums sont sortis en 1983 chez un autre éditeur... Mais ceci est une autre histoire...

(à suivre...)

J'aime beaucoup :yeah devil: :yeah devil:

je trouvais sympa cette série à regarder

merci Zaitchik pour ton topic très fourni

Ouaaaaaaaaa!! tout un topic, c'est du beau travail et merci de la partager ici... :BIG ok: :BIG ok: :BIG ok:

Tu nous en refait d'autres comme ca quand tu veut!

Tu connais le site web dédié a Gatchaman de Marina Oki (The swan) j'imagine??

J'aimerais bien un jour visionner en entier la série en dvd.

Achète la mec!!!

Non toi achète la :lol!: :lol!: :lol!: , c'est toi l'acheteur d'animé!!!

Merci, Zaitchick. J'ai un seul de ces magazines, le numéro 4. J'aime bien la Bataille des planètes, même si j'ai toujours trouvé que c'était moins bien que Goldorak, mon idole de toujours. Quand j'étais gamin, j'ai quand même eu quelques albums BD (beaucoup moins bien dessinés que les magazines, qui étaient de qualité). J'avais aussi les personnages en jouet. J'ai acheté un album BD, sur un marché il y a quelques mois. Je mettrai des scans à l'occasion.

starknight il est bien entendu que la version internationale de gatchaman est moins bien que goldorak.... je te rassure cependantq eu ce n'est pas le cas de la version non censurée ss scenes affreuses rajoutées par les americains (horripilants 7 zark 7 et dessins de la force g qui le rejoint ou qui parle sur ecran avec lui a vomir comparée au travail de la tatsunoko).
l'intégrale de la série kagaku ninjatai gatchaman (nom d'origine de la serie) est dispo en dvd jap. et n'a pas à rougir de la comparaison avec goldorak. l'histoire est prenant et de nombreux fils rouges te tiennent en haleine durant les 105 episodes de cette série 1. d'ailleurs si tu reviens ici passe donc dans le topic sur les albums de cette série pages 2 et 3. j'y parle de l'intrigue originale et des fils rouges (genre mythologie de la serie, grandes questions a suivre etc) et tu t'y feras une idée... quitte a préferer une version tronquée prefere la seconde remaniée par les ricains de la seri1 g-force guardian of space: bien qu'il y ait des chnagements aussi par rapport a l'original c plus fidele que la bataille... neanmoins je ferais personnellement un sort au musicien qui nous bassine pendant tt l'episode avec ses trois notes de synthé pour toute musique de fond....

Depuis que j'ai vu la série originale japonaise (Voir la réedition au USA), Je ne suis plus cabable de regarder la version Sandy Frank avec 7 yark 7...

Moi, je ne l'ai apercu que quelque secondes et je voulais déja le détruire en millions de pièces et les balancer dans l'espace :x :x :x