Fin des années 80 : Goldorak rentre dans le rang

Goldorak, pendant près de 5 ans, de 78 à 83, a été l’idole de toute une génération de téléspectateurs.

Même si tous ne rentrent pas dans ce moule, on peut estimer que ceux ayant vécu pleinement le phénomène Goldorak sont ceux qui l’ont découvert entre 3 et 10 ans, ce qui donne une année de naissance allant de 1968 à 1980.

Mais en 1987, ces enfants et ados ont désormais entre 7 et 19 ans...

Les plus vieux, pour certains, pensent que les Das ce n’est plus de leur âge mais bien plus important, les trois quart ont d’autres centres d’intérêt et consacrent leur temps libres à autre chose : le cinéma, les sorties, les relations sentimentales, le sport etc...
Et s’il restent des accros au dessin animé, ce fut mon cas, ils se gardent bien d’en parler à leurs amis et vivent leur passion en cachette, ne pouvant alors plus la partager ce qui, naturellement, gâche un peu le plaisir.

Pour les plus jeunes, ils n’ont pas connu l’impact de l’arrivée de Goldorak au milieu de Nounours, Pollux et Casimir, ils l’ont connu au milieu d’Albator, Capitaine Flam et Ulysse 31.
Forcement, ça ne fait pas le même effet et Goldorak n’a pas sur eux l’effet lunaire qu’il a eu sur nous et qui tiens une énorme part dans notre attachement. On n’oublie jamais son premier amour, surtout quand il vous a apporté un bonheur incroyable et que vous n’avez jamais rien eu à lui reprocher, n’est ce pas ?

Naturellement, une rediffusion en 1985 aurait un peu changé tout cela car les séries modernes n’étaient pas encore arrivées en masse, nous avions juste eu Albator 84 pour 27 épisodes, trop peu pour marquer les esprit et « vieillir » Goldorak.

Donc lorsque Goldorak est enfin rédiffusé à l’été 87 sur M6, il passe inaperçu (chaîne peu propagée et qui n’a pas une réputation de diffuser de bons DA, pas de promo). Vacances d’été, 13h/13h10. Ce n’est pas assez pour accrocher le chaland.

Lorsque, dans la foulé, la machine TF1 se lance à son tour dans une diffusion quotidienne à l’automne, Goldorak n’a pas de vrais concurents et, hormis Robotech, en cours sur la 5 encore peu propagée, et Cobra, terminé depuis longtemps sur la 2, aucune série ne peu le faire paraître vieilli.
Mais à cette époque, il y a quand même une floppée d’animations japonaises, sans compter les américaines et celles de la DIC, et Goldorak ne sort que peu du lot, et plus tout seul. Ceux qui le découvrent n’ont donc pas ce coup de cœur que nous avons connu. De plus, il n’y a plus aucun merchandising, ni presse ni jouet.
Etant en 4ème, j’ignore ce qui se dit alors dans les cours d’école.

C’est six mois plus tard, lorsque apparaissent CDZ et DB, que la chute se produit vraiment. Ces deux séries sont techniquement mieux réalisées, plus modernes, plus complexes dans leur trame, plus violentes et plus sexy. Les jeunes téléspectateurs sont envoûtés.
Devant cet engouement, TF1 sort l’artillerie lourde et ces deux oeuvres bénéficient de campagnes de promotion semblables à celle qui a servi Goldorak en 78/79. Disques, jouets, livres, posters etc... c’est une déferlante.

Entre TF1 et La 5, c’est désormais la guerre à l’audimat. Chacun sort et ressort de nouvelle séries pour gagner des part de marché. Goldorak est noyé dans la masse et Actarus, pour un novice, paraît bien plat entre Seiya, Sangoku ou Rick Hunter. Les taux d’audience sans doute corrects (et qui feront que la série sera diffusée encore et encore) mais sans plus.

C’est fini, Goldorak est, pour celui qui est devant son poste, une série comme les autres.

Et si Billy, lorsque Goldorak revient en 1993 dans Récré Kids, nous le présente encore comme « le plus grand de tous les héros », il y a bien longtemps que plus personne n’y croit.

pour la tranche d'age mois j'aurais plutot mis entre 7 et 14 ans

Non moi j'avais 4 ans moins quinze jour le 3 juillet 78 et j'ai pleinement vécu la folie.

Pour tranche haute je monterai peut-être jusqu'à 12 mais 14 me semble haut.

Nous faisons des généralités, pas de cas particulier. Il va de soit qu'il y a des ados de 14/15 ans qui en 1978 sont devenus fous de Goldorak.

tout a fait de toute facons les DA  c'est comme pour les BD DE 7 A 77 ANS

Oui dans le cœur bien sur!

Mais quand on est au collège, on ne peut pas dire "Moi tout les soirs je me regarde Goldorak" car c'est, hélas, la moquerie assurée, en tout cas c'était le cas en 85/89, mes 4 années que j'y ai faites et je pense pas que ce fut bien différent aux autre époque, à de rares exceptions.

Si c'était le cas à l'époque, je ne pense pas que ça l'est encore aujourd'hui; spécialement quand on parle de dessins animés japonais. Il y en aura toujours pour regarder les autres de haut, mais un adulte qui aime les dessins animés - mêmes ceux dits "pour enfants" - n'a généralement plus à se cacher derrière ses propres enfants pour les regarder sans se faire juger.

O tempora, ô mores!

Oui maintenant être fan de japanim à 15 ans c'est la norme, le produit s'est démocratisé.
Mais de 78 au milieu des années 90, c'était qualifié d'émissions pour les gosses. C'est stupide mais s'était ainsi...

vilak a écrit:

Oui dans le cœur bien sur!

Mais quand on est au collège, on ne peut pas dire "Moi tout les soirs je me regarde Goldorak" car c'est, hélas, la moquerie assurée, en tout cas c'était le cas en 85/89, mes 4 années que j'y ai faites et je pense pas que ce fut bien différent aux autre époque, à de rares exceptions.

j'ai connu ca même au boulot le genre de marioles qui ce foute de toi devant tout le monde et  qui
reviennent te voir seul quelques jours plus tard en te demandant discretement de leurs prêter tes videos