Cosmos 1999 - la série TV

Grosse madeleine de Proust.
Un pote m'a prêté son coffret DVD de Cosmos 1999.
Une série qui a bercé mon enfance.
Débarquée chez nous au milieu des 70's, AVANT Goldorak, Star Trek et Starwars, c'était la première série de Space Opera (1) diffusée à la télévision française à une heure de grande écoute (dans la mythique, inoubliée et insurpassable émission de Guy Lux La Une (puis Samedi) est à vous. (2)


Bernard Golay, l'enchanteur des samedi aprèm' de la première.

Cette série, particulièrement originale pour l'époque, transportait le téléspectateur sur la Lune, devenue vagabonde depuis une explosion nucléaire massive. A la dérive, notre (ancien) satellite croisait la route de mondes plus ou moins hostile, où l'équipage de la station lunaire Alpha (300 personnes) espérait pouvoir s'installer... espoir à chaque fois déçu.


La Base lunaire Alpha, version spatiale du radeau de la Méduse.

L'ambiance était particulièrement sombre : la responsabilité de la survie de l'équipage pesant sur les épaules du commandant Koenig (Martin Landau - sévère), assisté du docteur Bergman (Barry Morse - paternel et humaniste) et de la Doctoresse Héléna Russell (Barbara Bain - frigide !) Nombre de menaces croisent la route des Alphans, parfois issues d'eux-mêmes, sans stopper leur périple...


Le commandant Koenig et la doctoresse Russell à bord d'un Aigle - un vaisseau d'exploration d'Alpha. Il n'aura même pas besoin de lui faire le coup de la panne...

De quoi captiver un jeune public plutôt abreuvé de Vidocq, Ardéchois Cœur-Fidèle et autres Brigades du Tigre (en France, on préfère regarder le passé plutôt que le futur...)


La série a inspiré une ligne de comic books, certains ont été dessinés par John Byrne...

(1) Avant, il y a eu Le Navire étoile - en 1961 ! - et Commando spatial ainsi que Lady Pénélope (Thunderbirds are go, produit par Gerry Anderson) Qui s'en rappelle ?
(2) Une émission dont le principe était que le téléspectateur composait son programme en téléphonant à la chaine (SVP 11 11). Il choisissait parmi les émissions proposées, classées en rubriques. Cosmos 1999 était en concurrence avec Les Envahisseurs, Au-delà du Réel, et Le nouvel Homme invisible... Beaucoup d'émissions fonctionnaient sur ce principe : Disney Dimanche ou La séquence du téléspectateur - dans une France alors mieux équipée en téléviseurs qu'en téléphones. Pour la Séquence, il fallait même... écrire !!!

Je n'ai jamais regardé cette série mais je la connais naturellement. Elle a été redifusée il y a quelques années ici au Québec...

Episode 1 : A la dérive.

Le commandant Koenig arrive sur Alpha où il vient d'être affecté pour superviser le débarquement d'une expédition depuis la Lune sur la planète Méta. La base traverse une situation de crise : "on meurt beaucoup sur Alpha" lui déclare le Dr Bergman. Une épidémie due aux radiations transforme les astronautes en forcenés. En fait, la Lune sert de dépotoir pour les déchets nucléaires, les irradiations sont les prémisses d'une réaction en chaîne massive qui arrache le satellite de son orbite et laisse l'équipage abandonné... Jusqu'à la réception d'un signal venu de la planète Méta. Leur destination ?


Les Aigles, les vaisseaux emblématiques de la série.

Récit rythmé et tendu, décors, costumes et effets spéciaux impeccables, tout concourt à marquer l'imaginaire du téléspectateur de l'époque - même si, à l'exception de Bergman - les héros n'inspirent pas la sympathie et si les énormités scientifiques abondent...

Episode 2 : Question de vie ou de mort.

Le mari d'Héléna apparaît sur Alpha pour la mettre en garde de ne pas débarquer sur Terra Nova, une planète apparemment hospitalière mais qui est composée d'antimatière.

La matière et l'antimatière se détruisent par simple contact. Une astuce de scénario capillotractée permet d'effacer la catastrophe. Pas le meilleur épisode.


Alan Carter, pilote émérite et tête brûlée. Il plante Aigle Noir dans presque chaque épisode. Règle de survie numéro un sur Alpha : ne jamais piloter Aigle Noir.

Episode 3 : Le Soleil Noir.

Alpha va traverser un Soleil Noir (un trou noir - ou trou "de couleur" si vous voulez être politiquement ridicule.) Koenig désigne une partie de l'équipage pour évacuer la base - l'opération "Exodus" - en espérant qu'un écran de force permettra aux autres de survivre.

Etrange épisode : en plongeant dans le Soleil Noir, le temps paraît aboli et les personnages vieillissent pour finalement recouvrer leur âge normal. Ils récupèrent leurs compagnons exilés. So What ? Une citation de 2001, l'Odyssée de l'Espace ?

Episode 4 : L'Anneau de la Lune.

Les habitants de Triton bloquent la Lune et prennent le contrôle de certains membres de l'équipage.

Un épisode à l'ambiance oppressante : les Alphans sont possédés et transmettent des informations aux habitants de Triton qui restent invisibles... Et pour cause !

Spoiler:

J ai les 3 premiers dvd que j ai acheté en kiosque. Mais comme la parution n'était pas régulière apres le 2 j'ai arreté.

Je le regrette fort dailleur.

Quand j'étais enfant, l'Aigle qui s'écrase (dans le générique) me faisait peur que j'en plaurais.

Mais il est vrai que cette série est une reussite. Et les maquettes...remarquables.

J'ai manqué une fois de m acheter un Aigle mais quand le vendeur m'a donné le prix, j ailaissé tomber!

C'est vrai que c'est très cher, ces joujoux.

Episode 5 : Direction terre.

Un vaisseau extraterrestre se pose sur la lune. sa destination, la Terre, son but... rencontrer les Terriens. En pénétrant le vaisseau, les Alphans provoquent involontairement la mort de l'un des émissaires par une dépressurisation accidentelle de sa capsule d'hibernation. Le leader des aliens, Zantor, propose alors d'emmener un Alphan sur Terre avec eux.

C'est Christopher Lee qui joue Zantor.
Bon, le look est furieusement seventies (robes amples, perruques blanches et maquillage lourd...) au point que même les pyjamas à fermeture-éclair des Alphans font réalistes. La fin est grinçante et cruelle. la morale est qu'il ne faut pas tricher, c'est pas bien et on regrette après.

Episode 6 : Autre temps, autre lieu.

La Lune revient en orbite de la Terre après avoir traversé un orage cosmique. Sauf qu'il y a déjà une Lune en orbite, avec les vestiges de la base Alpha abandonnée. Il s'agit d'un monde parallèle.

Un épisode plastiquement très réussi qui aborde la notion d'univers parallèle, peu familière aux téléspectateurs de l'époque... Un récit assez désespéré :

Spoiler:

Episode 7 : Le Maillon.

Koenig sombre apparemment dans le coma mais son esprit est en fait retenu par un anthropologue d'une autre planète qui le soumet à des expériences cruelles...

Cet épisode n'avait pas été diffusé car on a dû l'estimer trop violent. C'est Peter Cushing, le savant cruel (aussi cynique que Frankenstein ?) : peinture alu sur la tronche, moumoute blanche volée à Christopher Lee, turban... le costumier aussi était cruel.


L'équipage d'Alpha n'est pas en folie.

Episode 8 : Le Gardien du Piri.

Les Alphans sont attirés par une planète où tout ne semble qu'harmonie et calme... Mais il s'agit d'un paradis artificiel. Seul Koenig semble en avoir conscience, résistant aux charmes d'une belle envoyée du Gardien, l'ordinateur qui gère la planète et les besoins de ses habitants.


La planète Piri, le calme d'un tombeau.

Episode esthétiquement très réussi. Koenig joue le rôle de Cassandre mais réussi a sauver son équipage malgré lui. On aperçoit Garret Hunt (Gambit dans The New Avengers) qui bondit aux commandes d'un Aigle.

J'ai quelques souvenirs de cette série - notamment le générique, très en avance sur son temps ! Mon principal regret a été les costumes à pattes d'éph, qui ont vraiment mal vieilli :-/

Par la suite, j'ai surtout apprécié Star Trek, Battlestar Galactica (le remake de 2004 est juste excellent !) et Star Wars.

Sympa de retracer les épisodes, il y a finalement assez peu d'infos sur cette série pourtant très sympa !

Ces résumés me donnent le gout de visionner cette série!!!

Episode 9 : puissance de vie.

Le physicien Anton Zoref entre en contact avec un mystérieux corps céleste. Il se met à absorber la chaleur des êtres vivants qui l'entourent, n'abandonnant que leurs corps gelés...

Episode angoissant qui n'est pas sans rappeler un épisode des Envahisseurs, Panique, où un alien présentait les mêmes symptômes. Ici la soif de Zoref semble inextinguible... Même la mort ne l'arrête pas. Or, comment échapper à ce vampire dans l'espace clos d'Alpha ? (Le réalisateur joue avec la focale de la caméra pour accentuer la sensation de claustrophobie.) La fin ouvre sur une "explication" optimiste - en tout cas poétique - des évènements tragiques vécus par Alpha.

D'aucuns y ont vu une allusion à la guerre froide (à cause du nom russe du physicien.) D'aucuns cherchent peut-être midi à quatorze heures...

Episode 10 : L'enfant d'Alpha.


Mignon, hein ?

Signe d'espoir, un enfant naît sur Alpha... mais il est sujet à une croissance accéléré et s'avère possédé, ainsi que sa mère, par une forme de vie alien... Quatre énormes astronefs prennent position au-dessus de la base.


ça ne devrait pas grandir...

Episode réussi qui confronte les Alphans à des extra-terrestres cyniques et apparemment tout puissants...

Spoiler:

Fait inhabituel, l'épisode se termine sur une image optimiste : le nourrisson dans les bras de sa mère... On n'en reparlera plus dans les épisodes suivants !

Episode 11 : Le Dernier crépuscule.

La Lune approche d'une nouvelle planète qui lui expédie... Une atmosphère ! La Lune devient habitable. Mais l'exploration de leur nouveau territoire confronte les Alphans à des dangers imprévus et à leur propre agressivité !

Très bon épisode centré sur les personnages secondaires : Paul, Alan, Sandra... La fin est assez cynique. L'atmosphère s'épuise.

Spoiler:

Episode 12 : Le retour du Voyageur.

Alpha capte le signal de la sonde Voyageur de ,retour d'un long périple dans l'espace. Or, cette sonde, conçue pour établir le contact avec les civilisations étrangères est propulsée grâce à l'effet Keller, un système de propulsion dévastateur qui a provoqué des ravages sur Terre ! Les Alphans doivent neutraliser l'effet Keller s'ils ne veulent pas être détruits. En outre, la capsule n'est pas revenue seule : elle entraîne dans son sillage les vaisseaux de Sidon, une planète qui a souffert de son passage et qui a mandaté une expédition punitive !

Très bon épisode avec suspens et rebondissement : Keller fait partie de l'équipage et la neutralisation du système propulsion n'élimine pas le danger car les envoyés de Sidon veulent appliquer la sentence rendue par leur conseil (l'extermination de l'espèce qui a conçu le Voyageur).

Le savant porte un nom allemand (1) et a changé d'identité à cause de son lourd passé : il rappelle fortement Verner von Braun.

Spoiler:

(1) Koenig et Bergman aussi...

Je ne sais pas pourquoi mais je préférais cette série à Star Strek.
Cosmos 1999 passe actuellement sur une chaîne française de la TNT gratuite : NRJ12 : http://www.tvtnt.eu/direct/NRJ-12/cosmos-1999.html

De plus, je l'ai aperçu, il y a quelques jours seulement.

sebrider a écrit:

Je ne sais pas pourquoi mais je préférais cette série à Star Strek.
Cosmos 1999 passe actuellement sur une chaîne française de la TNT gratuite : NRJ12 : http://www.tvtnt.eu/direct/NRJ-12/cosmos-1999.html

De plus, je l'ai aperçu, il y a quelques jours seulement.

On l'a eue avant Star Trek..
Les effets spéciaux souffraient de la comparaison.

Excellent j'adorait bien plus que Star Trek (Désolé mais j'ai jamais embarqué toute époque confondue), et j'aimais bien aussi Galactica.

Heu...
Galactica...
Non.
La première série, je ne peux pas. Vraiment pas.

Zaitchick a écrit:

Heu...
Galactica...
Non.
La première série, je ne peux pas. Vraiment pas.

Rooooh, comment t'es catégorique, là...

J'ai vu la série en VO et rien que pour le "By your command." des Cylons, elle vaut le coup cette série :)

Et Baltar est vraiment le méchant qu'on aime détester, sérieusement... En tout cas, si ce n'est déjà fait, jette-toi sur la nouvelle série de Battlestar Galactica, elle est géniale !!! Mais un conseil : regarde d'abord le pilote, sinon tu vas être un peu perdu ;)

Moi j'aime le Galactica original, parce que c'est disco dance.

Et une série dans laquelle Starbuck est une fille, non, y a un truc qui va pas.

Je suis basique, moi, comme garçon.

JW

Tu m'apprends des truc là.

C'est vrai pour un remake cela ne se fait pas; Une suite à la rigueur.

Je l'ai redécouvert dans le forum, puisque je l'avais totalement oublié. Pas même à l'époque de l'"agence tout risque", je n'ai pas eu un soupçon de souvenir de Starbuck et de Galactica. Je me rapelle plus du vieux jeu vidéo de même nom.

Par curiosité, je me suis procuré les deux premières épisodes (version film) de la première série, j'ai eu une remontée de souvenir et de déjà vu.

Le style SW et X-Wing me plait bien.

Ils ont débauché un des spécialistes des effets spéciaux de George Lucas pour Galactica, d'où une certaine ressemblance visuelle qui a valu un procès pour plagiat à Larson, d'ailleurs - mais il l'a gagné.

Non.
Le scénario de Galactica était vraiment trop basique.
Pas assez d'action.
Des méchants pas très crédibles (quand tu vois que les Cylons, ces gros durs, se font mettre systématiquement la pâtée et même par des mômes en plus !
Bon.
N'insistez pas, je suis perdu pour Galactica.

En revanche, les pilotes de la nouvelle série ne m'ont pas déplu.
Et la nouvelle Starbuck ne me fait pas regretter Dirk Benedict.

Episode 13 : Collision inévitable.

La Lune va entrer en collision avec une autre planète ! Koenig tente d'empêcher l'inévitable (voir titre) mais un être mystérieux tente de l'en dissuader.

Ce qui m'avait fasciné alors, c'était la vision de ce vaisseau qui avalait l'Aigle de Koenig ! (Une réminiscence d'On ne vit que deux fois et de son satellite gobeur de capsules - une idée attribuée à Roald Dahl ?)

Episode 14 : Un autre royaume de la mort.

Sur Ultima Thulé, une planète en proie à un blizzard permanent, Koenig retrouve les survivants d'une expédition terrienne qui s'est perdue dans l'espace-temps. Les membres de l'expédition sont devenus immortels et leur chef, le docteur Rowland voudrait en faire profiter les Alphans... Mais il y a un prix très lourd à payer !

C'est Brian Blessed qui joue le rôle du savant dévoyé. Une ambiance étrange où abondent les références à Shakespeare (le souverain tyrannique, le pourrissement intérieur de la communauté, le fou dont les paroles apparemment délirantes délivrent de profondes vérités, la punition divine...)

Thulé est une terre nordique mythique.
Les nazis avaient créé une société secrète de ce nom. On peut établir un parallèle avec les expériences du bon docteur pour améliorer l'espèce humaine.

Les dernières images sont particulièrement violentes pour l'époque. L'épisode fut diffusé pendant les vacances de noël ! (L'ambiance neigeuse, sans doute...)


Rowland quitte Ultima Thulé...

Spoiler:

Episode 15 : Le grand cercle.

Les Alphans atterrissent sur une planète où ils découvrent des humains primitifs. Ils réalisent que les brumes qui recouvrent la planète sont dangereuses.

Un épisode qui met en vedette la fragile Sandra, otage des primitifs. Un épisode qui m'avait assez impressionné à l'époque.

Spoiler:

Episode 16 : Au bout de l'éternité.

Les Alphans explorent un astéroïde et y découvrent un humanoïde gravement mutilé dans un caveau décoré de peintures morbides. Il s'appelle Balor et appartient à une race d'immortels. Trop tard, ,les Alphans réalisent que sa race l'a exilé à cause de son sadisme : en effet, la vie éternelle est profondément ennuyeuse. Balor a infligé à son peuple tortures et mutilations afin de retrouver un semblant d'excitation. Les fresques dans son caveau-prison sont des témoignages de ses actes. Et il a l'intention de porter la bonne parole sur Alpha...

Spoiler:

Un autre épisode particulièrement violent, à la fois sur le fond et la forme.

JayWicky a écrit:

Moi j'aime le Galactica original, parce que c'est disco dance.

Et une série dans laquelle Starbuck est une fille, non, y a un truc qui va pas.

Je suis basique, moi, comme garçon.

JW

Alors là, je me lève et je dis non !

J'avais le même à priori que toi (et puis bon, c'était le même acteur que Futé dans l'Agence tous risques ! Respect !) et j'ai bien fait de jeter un oeil quand même, je ne le regrette pas !

Seul l'univers est le même, les personnages sont vraiment différents - même si certains portent le même nom que dans la série originale. Tout ceci s'articule vraiment bien et c'est, d'après moi, la meilleure série de SF de ces 10 dernières années !

Et puis, dans cette nouvelle série, les Centurions Cylons sont vraiment des robots bien mortels, pas des acteurs déguisés...

ben moi j'adore Cosmos 1999 plus la saison 1 que la 2 mais c'est normal ,star trek classic ,galactica classic ,galactica 80 est une daube absolu dont on ne retiendra que le dernier épisode "le retour de Starbuck" quant à la série récente de Galactica après n'avoir pas craint le pilote ,je suis en revanche allergique à la série totalement soporifique mais le BEST des BEST c'est : BABYLONE 5!

Episode 17 : ruses de guerre.

La base Alpha subit l'assaut d'éperviers, des vaisseaux de guerre, qui la détruisent presque en totalité. Le seul espoir des survivants est de se réfugier sur une planète où ils ne sont pas les bienvenus.


Quand les Eperviers attaquent.

Très bonne première partie où l'on assiste à la première bataille spatiale diffusée à la télévision française ! Les effets spéciaux sont efficaces, on nous en met plein la vue. C'était deux ans avant Starwars !!! La fin est en revanche décevante :

Spoiler:

Et Koenig exprime sa conviction qu'une puissance supérieure protège sa communauté.
Dieu ?


J'avais acheté cette cassette vidéo en 1987, à Londres. Pas de bol, le magnétoscope parental était un Secam et ne lisait pas les couleurs !

Episode 18 : Le dernier adversaire.

La Lune croise l'orbite de deux planètes antagonistes : Bêta et Delta. (Bravo pour l'originalité des noms !) L'une d'elle, utilise la Lune comme relai pour lancer une attaque contre son adversaire. les Alphans sont pris entre deux feux.

Scénario idiot : une planète gouvernée par des femmes et l'autre par des hommes, la Lune qui se colle fort opportunément entre les deux à mi-chemin, les Alphans qui se bouchent les oreilles pour ne pas entendre les déflagrations des missiles qui décollent (dans le vide !), une ruse grossière de Koenig qui abuse la cheftenne des aliens, laquelle voyage dans l'espace coiffée d'un casque de moto... N'en jetez plus !

Episode 19 : En désarroi.

Le botaniste Dan Mateo se livre à des expérience de spiritisme. Il provoque l'apparition d'un esprit vengeur qui se met à massacrer ses ennemis : l'incarnation d'un Dan Mateo du futur, mort dans d'effroyables circonstances.


Dans l'espace, tu peux toujours crier.

Récit fantastique dans le cadre futuriste d'Alpha, qui n'est pas sans rappeler le thème de L'Exorciste, à la mode dans les années 70. D'ailleurs, le concert acoustique auquel assiste l'équipage au début de l'épisode est furieusement seventies... Et prouve que l'on doit s'ennuyer ferme sur Alpha.


Va-z-y Marcel, Chauffe !

Le final boucle la boucle.

Episode 20 : Le cerveau spatial.

La Lune va traverser un cerveau spatial qui envoie des anticorps pour la détruire.

Que dire. Les Alphans barbotent dans la mousse. L'épisode patine dans la semoule. Seul intérêt, on découvre que Kano peut être relié physiquement à l'ordinateur : il introduit alors un élément cylindrique dans un orifice situé sur sa nuque. Une préfiguration du cyberpunk ?


Attention commandant, la mousse tache !


Marchandisage infernal : le livre que t'écoutes en le lisant ! C'était AVANT les magnétoscopes (les trucs avec les bandes, là...)

Episode 21 : La machine infernale.

Un gigantesque vaisseau spatial se pose à proximité d'Alpha. A son bord, Gwent et Compagnon. Ce dernier accueille Koenig et une délégation d'Alphans à bord. Il s'avère que Gwent est en fait le vaisseau lui-même et qu'il a besoin de compagnie humaine... Or Compagnon est à l'agonie. Qui va le remplacer ?

Léo McKern que l'on a aperçu dans trois épisodes du Prisonnier joue le rôle de Compagnon.


Oh ! Un Miro Mécano de l'espace !

Episode 22, La Mission des Dariens.

Les Alphans découvrent les vestiges d'un monde ravagé par une catastrophe nucléaire. Les survivants se partagent en deux groupes : une poignée d'élus qui conserve le patrimoine génétique de l'espèce et se sert de la superstition pour régner sur l'autre groupe, des barbares qui traquent les dégénérés et les mutants afin de les éliminer sans pitié. Héléna tombe entre leurs mains. Ils la livrent à leurs dieux qui leur apparaissent en combinaison spatiale...

Un épisode qui m'avait impressionné à cause de la cabine de désintégration qu'utilisent les Dariens. Les élus ressemblent à des hippies sur le retour. Le récit n'est pas sans évoquer Zardoz, un autre grand moment de science-fiction comique...

Episode 23 : Le domaine du Dragon.

Tony Cellini, un pilote alphan est en proie à une violente crise de paranoïa. Quelques années plus tôt, il fut le seul survivant de la mission Ultra. On lui a imputé la mort de l'équipage car sa version était difficile à croire : les autres membres de l'équipe ont été dévorés par un monstre tapi dans un cimetière de l'espace ! La Lune arrive à proximité du cimetière...


Ciel ! Mon Dragon !

Seul épisode avec un vrai monstre spatial que d'aucuns ont comparé à un lavomatic des enfers. En cette période pré-alien, la vision de telles créatures tentaculaires n'étaient guère courante (Quatermass ne passait pas à la télévision française !) : les victimes sont avalées par le monstre qui recrache leurs restes carbonisés. L'arrière plan psychanalytique est très présent : Tony a-t-il vraiment rencontré le monstre ou l'a-t-il inventé pour camoufler sa faute ? Retrouvera-t-il la paix en affrontant la bête ?

Lors d'un bref flashback sur Terre, Koenig, Russell et Bergman sont réunis alors que le premier n'a pas encore été affecté sur Alpha. On note par ailleurs qu'ils se présentent devant les officiels à titre de consultants... en tenue de travail ! Et le protocole, alors ?

Episode 24 : Le Testament de l'Arcadie.

La Lune se fige a proximité d'une planète où la vie semble s'être arrêtée. Deux membres de l'équipe d'exploration découvrent les restes des habitants rassemblés autour d'une table. Ils ont alors une révélation : les habitants d'Arkadia sont à l'origine de la vie sur Terre et les Alphans doivent ramener des semences pour redémarrer la vie sur Arkadia.

L'épisode est raconté en flashback par le CDT Koenig. Arkadia semble être la destination d'Alpha : le périple avait pour but d'y ramener la vie. La scène de la révélation fait très "Jesus Christ Superstar" (encapuchonnés se redressant sur fond de musique disco tandis que les illuminés les regardent avec un sourire béat.) La série s'achève sur le départ de la Lune alors que de nouveaux Adam et Eve restent sur Arkadia

La boucle semble donc bouclée. Un fil ténu relie les épisodes : le départ et le signal de Méta (et non d'Arkadia) dans à la dérive , Koenig persuadé qu'une force mystérieuse protège Alpha dans Ruses de guerre, et la mission finale qui semble être de ramener la vie sur la planète d'origine des humains...

En dépit de ses nombreux défauts (énormités scientifiques, ton pessimiste presque systématique - la survie au jour le jour ne porte pas à la gaudriole, il est vrai -, clichés - le temps est dilaté à l'extrême...), Cosmos 1999 est une des rares tentatives de promouvoir de la science-fiction "sérieuse" à la télévision, dotée de gros moyens (effets spéciaux réussis, décors imposants, costumes élaborés - bien que furieusement seventies...) Un véritable space opera dont l'esthétique tranche avec la série-mère (UFO, ses costumes flashy à trous-trous, ses maquettes plastoc et ses filles aux cheveux violets...) et la seconde saison.

En effet, le co-producteur américain Fred Freiburger (1) décide de draguer les kids en orientant la série vers des thèmes plus léger : il vire une partie du staff, introduit une métamorphe (Maya - la jolie Catherine Schell défigurée par un maquillage grotesque), un "joyeux drille" (Tony Anolth, échappé de Poigne de Fer et Séduction, une production "bouche-trou" d'Anderson) et des bêbêtes en costume caoutchouteux dont même Bioman ne voudrait pas. Le show devient, au mieux, un monument de comique involontaire, au pire, un catalogue des pires clichés de SF. Exit les scénarii adultes, bonjour la SF avec Bug-eyes monsters ! L'équipage d'Alpha disparaît, avalé par le trou noir de l'audimat. En 1999, un court-métrage avec Zénia Merton apporte la conclusion à la série sous la forme d'un ultime message adressé aux Terriens : les Alphans ont débarqué sur une Terre hospitalière, ils vont bien et pensent très fort à nous.

La Lune vous salue bien.

(1) Freiburger est responsable de l'orientation des Mystères de l'Ouest vers le fantastique et l'espionnage... (Il aurait créé le personnage de Miguelito Loveless) mais est aussi responsable de la déchéance de la première série Star Trek (la 3e saison) avec les mêmes recettes frelatées appliquées plus tard à Cosmos 1999.

J'en ai profité pour visionner les épisodes de la saison 2.
Comme il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que moi qui souffre...

Episode 1 : la métamorphose.

Introducing Maya.

La Lune en manque de Titanium s'approche de Psychon.


La planète Psychon, comme la lune, est inhospitalière.

Un aigle de reconnaissance est capturé par une étrange lueur verte. Mentor, maître de Psychon, propose à Koenig de lui rendre ses pilotes... Mais c'est un piège !


Mentor (Brian Blessed rempile) : est il conscient que le maquilleur se fiche de sa figure ?

Il veut s'emparer des Alphans et siphonner leur cerveau afin d'alimenter Psyché, son ordinateur avec plein de tubes d'eau colorée qui fait des bulles, et rendre vie à Psychon, sa planète.

Maya, sa fille, ignore tout des projets de son père.


Nouvelle direction pour la série : fille polymorphe, gros flingue et bagarre.

Changement de ton et de casting avec l'arrivée de Fred Freiburger à la production : exit le docteur Bergman, Paul, Kano... Enter Tony Verdeschi et Maya.
Nouveau générique : plus de roulement de tambour mais une musique au synthé avec des incrustations à l'image (RED ALERT)...
Le centre de commande devient exigu, l'équipage porte de jolis blousons - et les filles sont en jupe.
Le récit s'oriente vers l'action. Le scénario n'est qu'un prétexte : les Alphans viennent chercher du titanium (!) sur Psychon ? Deux poignées suffisent.
Mentor a besoin d'énergie ? Il la trouve en siphonnant le cerveau (!) des voyageurs qu'il capture. Il les réduit ensuite en esclavage dans les souterrains de la planète.
Comme il a du temps libre, il a appris à sa fille l'art de la métamorphose. Art dont il semble dépourvu (!)


Maya est jouée par Catherine Schell.

Les incohérences abondent. On dégaine et tire souvent - mais en pure perte - sans chercher vraiment à discuter ou à comprendre.
La psychologie des personnages est basique.
Au mieux, peut-on se dire qu'on regarde un comic book bon marché tant l'esprit série B - voire Z - imprègne cet épisode...
Les effets spéciaux restent de très bonne tenue...
Mais pour quel usage ?

Taybor le commerçant.

De mystérieux objets se matérialisent dans la base Alpha. Leur contact provoque des blessures : des membres du personnel sont hospitalisés. Il s'agit de présents d'un dénommé Taybor, commerçant de sont état, venu sur Alpha faire du troc.


Le vaisseau de Taybor, une toupie de l'espace.

Le vaisseau de Taybor semble surgir du néant. Taybor lui-même apparaît sur la passerelle de la salle de contrôle. Personnage grandiloquent et volubile, il s'excuse platement pour les blessures infligées par ses cadeaux et ne cache pas son admiration pour Maya. Il pratique le troc d'objets ou de services. La capacité de son vaisseau de voyager n'importe où dans le sub-espace, y compris la Terre, intéresse Koening au plus haut point. Le marchand emmène le commandant faire un tour. La "machine sauteuse" peut-être échangée aux Alphans contre... Maya !
Koening refuse.


Taybor (Willoughby Goddard cabotine.)

Taybor réussit cependant à tromper les Alphans et à emmener Maya... Mais Koening est fine mouche : Taybor est un voyageur solitaire qui aime être entouré de beauté. Maya prend alors l'apparence d'une matrone et menace de la conserver. Taybor préfère la rendre et reprendre ses objets.


Koening et Taybor, l'équipage le plus mal assorti du cosmos.

Vaudeville cosmique ? Un épisode dont le ton tranche radicalement avec celui de la première saison. Les habitants d'Alpha vivaient dans l'incertitude, dans un espace inexploré et hostile, les voilà pénétrant dans un univers coloré avec des marchands de l'espace et des références à des bourses, des marchés de l'espace, des restaurants étoilés...
Du Star Trek de bazar.

Je me délectais de cette série quand j'étais gamin !! J'y jouais beaucoup avec un de mes frères.

Tellement, que j'ai revisionné la série en entier l'an dernier, je l'ai commandé d'Amazon.fr
Pour découvrir que les voix francophones étaient les même que celles de mon enfance, une traduction toute québécoise !

Pour Galactica, j'avoue préférer aussi la vieille version... j'suis un grand nostalgique. J'aimerai aussi bien revoir tout ça, mais j'aurais bien peur que ça aille un peu mal viellit. Cependant le Cylons étaient tellement beaux à l'époque !!