La case mémorable

Source : http://muller-fokker.blogspot.com/2009/06/elvifrance-incube-80-1990.html
(Attention, pour public averti.)

Zaitchick a écrit:

Mondwest de Michael Crichton (1973).

Le talentueux MERWENN rendait un hommage appuyé à Mondwest (et à Spirou) à l'occasion de la sortie française du premier Terminator, récompensé à Avoriaz. (in Travelling n°6, mars 1985)

Super film vu en 80 en effet !
Suivi d 'un "Futureword" assez mauvais mais avec les premières images 3D sur écran de computer dans une salle des machines en carton...

Et avec une partie d'échecs avec pièces animées qui a dû inspirer George Lucas...

Rien de vraiment mémorable dans l'album Heroes n°1 (fusion Comics), compilation des web-comics produits pour alimenter le buzz pendant la diffusion de la première saison. L'ensemble est trop inégal. Cependant, il y a au moins une case qui retient l'attention (en dehors de chouettes dessins de couvertures de Tim Sale) :



Oui, vous avez bien reconnu John Goodman - Walter - dans The Big Lebowski, celui qui ne badine pas avec les règles du bowling...


(Non mais sans blague, ça servirait à quoi que nos gars soient tombés à Hamburger Hill, sinon ?)

Trop cool :)

Couverture du Doctor Who 19 (avril 1986) par Dave Gibbons.

La couverture détourne l'expression "Plus ils sont grands, plus dure est la chute" ("the bigger they are, the harder they fall") qui devient "plus ils sont grands, plus ils cognent dur."
Le Doctor Who a l'apparence de Peter Davison, le 5e docteur.

Paru dans Dr Who 19 (avril 1986) - Reprise de Dr Who Monthly.

Stars fell on Stockbridge est scénarisé par Steve Parkhouse et dessiné par Dave Gibbons.

Le récit est centré sur Maxwell Edison, un original passionné d'Ufologie. Il est à l'affût de tout phénomène céleste.



Maxwell est la risée du village de Stockbridge à cause de ses obsessions. On le surnomme Mad Max. Son enthousiasme lui vaut d'ailleurs parfois des déconvenues.



Max est un doux rêveur et ses méthodes d'investigation n'ont rien de scientifique. Néanmoins, son rêve va se concrétiser : il rencontre un extraterrestre : le Docteur.



Celui-ci a les traits de Peter Davison, le cinquième docteur. Après l'avoir détrompé sur son origine (le Docteur vient de Gallifrey, non de Vénus), il emmène Max à bord d'un vaisseau dont il a détecté l'approche sur les moniteurs du Tardis.



Une expérience éprouvante pour le pauvre Max : en effet, rêver rencontrer des extraterrestres est une chose, mais évoluer dans leur milieu en est une autre. Ses nerfs lâchent, lorsqu'il aperçoit une silhouette monstrueuse...



Qui s'avère être une combinaison vide. En effet, le gigantesque astronef n'est qu'un vaisseau fantôme, vide de toute présence vivante et appelé à se consumer en pénétrant notre atmosphère.



Le Docteur ramène Max sur Terre non sans lui avoir révéler à quel moment la destruction du vaisseau va se produire. Elle sera visible depuis le sol. Max l'annonce à ses voisins qui le regarderont différemment désormais.



Une belle histoire, un peu mélancolique, qui plaide pour la tolérance envers les rêveurs.

NB. Les personnages comme Max apparaissent dans d'autres récits, ainsi dans Excalibur n°3 (décembre 1988). Celui-ci va traverser un portail vers un monde parallèle.

Visionnaire le King ! Il avait déjà anticipé le succès de la culture geek en 1977 !
(La première convention du comic book de San Diego s'est tenue en 1970.)

Visionnaire en effet!!!!

Quelques cases "mémorables" mais pas forcément dans le bon sens du terme :

En 1983, Arédit tente de singer la formule du Strange de Lug en proposant quatre revues mensuelles avec des séries régulières : Thor, Hulk, Flash et Hercule.

Dans Thor n°1, collection Flash, il y a une reprise d'un épisode du Maître du Kung-Fu paru dans Eclipso 66 : Weapon of the soul (Master of Kung-fu n°20) qui devient l'Adieu à un samouraï.

Et l'on constate que l'imitation ne se borne pas à copier la formule mais aussi les méthodes :


Et hop, par la magie de la retouche, le tueur maladroit ne retombe pas sur son poignard.


Dans le feu de l'action, le samouraï perd son katana qui va se planter... Heu, non, il va heurter sauvagement la tête de l'écervelée. Ce qui n'empêche pas son mafieux d'amant d'être tout contrit de ce qui lui arrive (ferait mieux d'appeler les urgences plutôt que de faire des phrases !) Et c'est quoi ce trait coloré qui part du ventre de la belle ? De l'inconvénient d'utiliser des films couleurs américains...
Notez le mot fin tamponné en bas de page.

D'autres vignettes extraites du même comic book :

J'aime beaucoup Gulacy (si) mais là, il nous fait des perspectives vraiment hasardeuses.

Autre plan du yatch... Pas vraiment convaincant :

Faut-il incriminer l'encreur Al Milgrom qui aura peut-être eu le pinceau un peu lourd ? En tout cas, la perspective est très curieuse et le navire paraît aplati (et le coloriste s'y met aussi en se trompant...)

Bon, ça n'empêche pas ce comics de proposer de sacrés bons épisodes...

Pas très beau en effet.....

Je pompe donc je suis :

J'ai proposé un article sur le 2001 de Kirby à la revue Lunatique.
Voici une des vignettes d'illustration :

A l'époque où les Français découvrent Métal Hurlant, Kirby faisait déjà dans l'expérimental.

J'aime bien :)

Tu as bon goût.

Métal Hurlant spécial Noël 1981



Simple et de bon goût.

C'est donc ben cool ca :)

Si c'est Cispéo, il joue vraiment son plus mauvais rôle!

C'est a cause de George Lucas qu'il est rendu comme ca lol

LINA a écrit:

Si c'est Cispéo, il joue vraiment son plus mauvais rôle!

Le conte mythologique de Saint Nicolas est tout aussi glauque, exactement de la même veine que ce C6PO avec des enfants découpés. A Dijon au Moyen-âge, il y eu de ce type qui tuait des orphelins et enfants pour en faire du pâté. D'après ce que j'ai appris en primaire, une dame de la haute société a découvert un doigt dans le pâté et le pâtissier été pris puis condamné à la roue.

-> http://dijoon.free.fr/jacquemart.htm

Bien que moins spectaculaire et plus dévastateur, la réalité rattrape vite la fiction.

Je suis entrain de lire Une histoire populaire des Etats-Unis - de 1492 à nos jour d'Howard Zinn, l'horreur abonde. les histoires de Violence Jack sont totalement dépassés par la réalité.

Il est toujours intéressant de se documenter sur les figures emblématiques de nos régions, chez nous c'était la TARASQUE animal de folklore provençal qui terrorisait les habitants, elle est née au bord du Rhône dans une grotte aquatique du château de Tarascon et dévorait les faibles, des femmes, des enfants, démolissait tout sur son passage et c'est une religieuse Sainte Marthe qui défia la bête, la captura et la remit entre les mains de la foule qui la massacra à son tour....

Chaque région regorge de contes et d'histoires fantastiques, et on aimerait qu'il en soit ainsi! (que ce ne soit que des histoires)

Il est toutefois désolant de constater que de nos jours les faits divers sont de plus en plus nombreux et que comme tu le dis à juste titre la réalité rattrape la fiction...
Merci pour le lien!

Dans le n°5 de La Bataille des Planètes, la Force G est téléportée au temps des Croisades et affronte le Chevalier Noir, un robot envoyé par leur ennemi, Zoltar.
Et son allure nous est familière :


La Bataille des Planètes n°5, 1er trimestre 1980

Oui, on dirait que Dark Vador s'est laissé pousser les ailes sur le casque (comme Astérix ?) et le cheval sous les fesses ! Et s'il n'a pas pu s'offrir un sabrolaser (© éditions LUG), du moins a-t-il une jolie lance d'énergie qui fonctionne sur le même principe.

Pour ceux que ça intéresse, je parle un peu plus des ressemblances entre ce feuilleton et Starwars ici.